Plus que n’importe quel autre système social ou religieux, l’islam a mis particulièrement l’accent sur l’acquisition du Savoir (Al-‘Ilm). Il a rendu obligatoire pour tout Musulman, homme ou femme, l’instruction, et ce en vue d’établir un ordre social entièrement nouveau. En effet, l’islam est venu poser les fondements de la Science au milieu d’une atmosphère d’ignorance. C’est à juste titre que la période préislamique est appelée Al-Jâhiliyyah; et l’ignorance est tout à fait liée à tout ce qui est avant l’islam. Le Qur’ân y fait allusion : ﴾ Est-ce donc le jugement du temps de l’Ignorance (Al-Jâhiliyyah) qu’ils cherchent ? Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allâh en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? ﴿

Il est important de suivre la voie des Anciens vertueux. Mais cela ne signifie pas qu’il faut vivre comme eux. Trop souvent, le suivi des pieux Prédécesseurs nous est présenté comme un cadre théorique et rigide. À cause de cette vision étroite, certains pensent que quelques changements d’apparence suffisent. Or les suivre, c’est d’abord réformer sa foi, ses adorations et son comportement à la lumière d’exemples pratiques et concrets de leur quotidien.

Voilà pourquoi nous avons compilé dans ce livre des anecdotes sur leur sincérité, car c’est l’état spirituel le plus important. Sans sincérité, aucune action n’est acceptée! Nous avons également accompagné chaque anecdote d’une note biographique et explicative.

Après une analyse théorique de chaque anecdote, nous vous proposons des pistes de réflexion, de réforme de soi, de mise en pratique directe, des conseils pour cheminer dans une spiritualité saine inspirée directement de nos modèles, loin de toutes les dérives qu’ont engendrées les différents «coachs» de développement personnel dont la référence n’est issue ni de notre patrimoine spirituel ni de notre héritage culturel.

Ibn Al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit: Je me suis rendu une fois auprès de Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyyah. Il pria le fajr, puis s’ assit pour évoquer Allah le Très-Haut jusqu’ à près de la moitié du jour, puis il se tourna vers moi et dit: «C’est cela ma matinée.» Une autre fois, il me dit:«Je ne délaisse jamais l’ évocation, si ce n’ est avec l’intention de reposer mon âme.»

Fait également partie de ses vertus qu’elle efface les péchés et les fait partir, elle amène l’ affinité entre le serviteur et son Seigneur, Béni et Élevé soit-Il, elle est la plantation du Paradis et une lumière pour l’évocateur ici-bas, ainsi que dans la tombe et sur le pont jeté au-dessus de l’Enfer. L’évocation est un arbre dont les fruits sont la connaissance et les situations vers lesquelles s’ orientent les itinérants. Elle équivaut à l’affranchissement d’esclaves et à dépenser des biens, et pousse au bien dans le sentier d’Allah.

Certes, Allah a ordonné à Ses serviteurs de L’invoquer et leur a promis de leur répondre dans de nombreux versets de Son Livre عزوجل
Allah عزوجل  a incité Ses serviteurs à L’invoquer et les a encouragés à cela, bien qu’ Il Se passe d’ eux et de leur invocation.

Le Seigneur de l’univers, exalté et Élevé soit-Il, aime donc ceux qui demandent et leur a promis de répondre à leurs invocations, de concrétiser leurs espoirs et de leur donner ce qu’ ils demandent, si les conditions légiférées sont remplies dans leurs invocations et en l’absence de ce qui fait obstacle à cela. De nombreux textes du Livre d’ Allah ﷺ et de la Sunnah du Messager d’ Allah prouvent que l’ invocation exaucée à des règles auxquelles celui qui invoque doit veiller lorsqu’ il le fait.

De même, il y a des obstacles auxquels il doit prendre garde afin que son invocation ne soit pas rejetée.

L’ éminence Ibn Al-Qayyim رحمه الله  , a écrit un résumé exemplaire qui comprend un grand bien dans lequel il montre رحمه الله  , ce qui est le plus important de ce dont doivent prendre soin ceux qui invoquent, lors de leurs invocations d’ Allahسبحانه  وتعالى  , puis, il conclut sa parole après avoir cité ces règles de l’ invocation en disant: «Certes, peu s’ en faut pour que cette invocation ne soit jamais rejetée.»
Il fait donc partie du bon conseil et du bien de propager sa parole, en la commentant avec ce en qui clarifie les significations, pour mettre en évidence les leçons à en tirer.

Louange à Allah, grâce à Son bienfait, les bonnes œuvres sont achevées, louange à Allah qui a facilité la réédition de ce livre excellent qui est, en effet, considéré comme un remède contre les maladies psychologiques à la lumière du Libre d’Allah (le Coran) et de la Sunna du Prophète (SWS) celui qui se cramponne fermement à ces deux choses ne sera jamais égaré ni malheureux.

Dans ce monde, Allah as a décidé de mettre à l’épreuve Ses serviteurs afin de distinguer qui d’entre eux agira de la meilleure façon et fera preuve de patience et de reconnaissance. Il les éprouve donc par les bienfaits dont Il les couvre et les malheurs et les calamités dont Il les accable. Le croyant sincère répond aux épreuves de son Seigneur par la patience face aux maladies et aux malheurs et la reconnaissance face au bien-être et à l’aisance. Dans ce second cas, il est deux fléaux qui font des ravages : la sorcellerie et le mauvais œil.

Ce livre propose au lecteur de découvrir comment faire face à ces fléaux et s’en protéger en se tournant, avant tout, vers Allah.

Car c’est de Lui Seul qu’il faut implorer aide, assistance, protection et guérison, puisque Lui Seul a pouvoir sur toute chose. Ensuite, l’éprouvé doit se tourner vers les moyens licites et les remèdes prescrits contre la sorcellerie et le mauvais œil. Notre cheikh, puisse Allah l’honorer, nous offre dix moyens efficaces pour nous protéger contre ces deux fléaux, qu’il a tirés d’un livre unique en son genre rédigé par
un imam unique en son genre : Badai* al-fawä’id d’Ibn al-Qayyim.

De tous les ouvrages de ‘Abd al-Rahmân al-Akhdarî, celui qui a obtenu le plus de succès est certainement Le sullam. Commenté par de nombreux auteurs, enseigné dans les mosquées, dans les zaouïas et les médersas, non seulement en Algérie, en Tunisie, au Maroc et au Soudan, mais encore en Égypte, il passe pour un des meilleurs traités élémentaires de logique connus chez les musulmans.

Tout le monde, par moments, est confronté à des malheurs qui poignent le cœur et causent de grandes souffrances. Pour y remédier, les gens adoptent différents procédés. Ils empruntent divers chemins. Mais c’est en revenant vers Allah, en L’évoquant, en Le sollicitant humblement, que ces peines se dissipent sans laisser de trace.

C’est par l’évocation d’Allah, grâce à la foi inondant le cœur, que celui-ci s’apaise et que les peines s’en vont. Par conséquent, le remède, c’est le dhikr. De nombreuses formules ont été transmises du Prophète r. Il a conseillé à celui qui est atteint d’un souci, d’une tristesse ou d’une difficulté, d’y avoir recours, de les répéter constamment afin de dissiper ce qui l’atteint.

Ce présent ouvrage est le premier d’une série d’autres livres qui seront consacrés, avec la permission d’Allah, à la thématique du bon comportement. Les sources d’inspiration pour la rédaction de cet ouvrage sont nombreuses, mais une en particulier mérite d’être mentionnée : il s’agit de l’un des savants marocains les plus illustres en matière de spiritualité, le défunt cheikh Farîd al-Ansârî. Puisse Allah lui faire miséricorde et l’élever dans les plus hauts degrés du Paradis !