La sincérité est l’un des fruits du monothéisme parfait, qui consacre à Dieu Très-Haut, adoration et imploration. Elle est nécessaire pour tout homme qui chemine vers Dieu. Elle s’accomplit par la présence de l’intention dans l’action et par le dépouillement de l’intention de tout ce qui ne se rapporte pas à Dieu. Les actes ne valent que par les intentions, celles-ci pouvant dévoyer l’œuvre de l’homme, la réduisant ainsi à néant.

De tous les ouvrages de ‘Abd al-Rahmân al-Akhdarî, celui qui a obtenu le plus de succès est certainement Le sullam. Commenté par de nombreux auteurs, enseigné dans les mosquées, dans les zaouïas et les médersas, non seulement en Algérie, en Tunisie, au Maroc et au Soudan, mais encore en Égypte, il passe pour un des meilleurs traités élémentaires de logique connus chez les musulmans.

Véritable trésor dans le domaine du dogme et de la croyance islamiques, cette épître réhabilite la croyance authentique des premières générations de l’Islâm et des pieux prédécesseurs et permet de réunir la communauté musulmane autour du socle de son unité, la ‘aqida, en évitant l’évocation des disputes et dissensions et en liant le cœur des gens à la Parole de leur Seigneur. Sous sa plume aussi rigoureuse qu’agréable, l’auteur nous entraîne dans des réflexions rationnelles à la lumière des Textes sacrés de l’islâm… Un ouvrage précieux pour les générations musulmanes présentes et futures, tant dans son contenu que dans sa méthodologie, qu’il est impératif de lire et d’étudier !

L’auteur : Abû al-Qâsim Muhammad ibn Juzayy al-Kalbî – 693-741AH (1294-1340)

Illustre érudit malikite andalou et khatîb de la grande mosquée de Gharnâtah (Grenade), engagé dans les grandes affaires de son temps jusqu’à rendre l’âme à la bataille de Tarîfa (Rio Salado), Abû al-Qâsim ibn Juzayy nous a laissé un héritage fabuleux dans toutes les disciplines des sciences islamiques, du fiqh au tafsîr, à la langue arabe, au hadîth ou à l’adab.

En cette vie d’ici-bas, même un seul atome de bien accompli avec sincérité est accepté ; mais dans l’Au-delà, tout l’or du monde ne sera plus d’aucune utilité.

Au Jour du Jugement, du moment où vous vous lèverez de votre tombe jusqu’à celui où vous prendrez votre place dans cette grande assemblée, du moment où vous serez amené à répondre de vos actes jusqu’à celui où vous franchirez le pont (Sirât), les bonnes actions accomplies en ce bas-monde viendront à votre secours. Ces actes vous prendront par la main et témoigneront en votre faveur ; ils éclaireront votre chemin dans l’obscurité et vous guideront vers la Demeure des délices éternels.