Jeûner n’est pas seulement une abstention de nourriture, boissons et relations intimes ; ceci est le service minimum. Tout comme l’accomplissement de la prière (salât) n’est pas une succession de paroles et d’actes. Tout acte cultuel, s’adressant à Dieu, doit être nourri de spiritualité qui constitue ses racines et sa sève, c’est-à-dire sa force et vie. Comme il est habillé par toute une éthique qui fait sa beauté, telles les feuilles de l’arbre. Et tout acte cultuel ou autre, en islam, a cette dimension si fondamentale de finalités (objectifs suprêmes) qui font son intelligence, qui le rendent intelligible et le projettent dans l’avenir. Sans ces trois dimensions, l’acte cultuel tombe en désuétude et ne pourrait plus être accompli. C’est ce qui est arrivé au jeûne dans les autres religions qui a été perdu et/ou dénaturé.

Ce livre est une contribution à assoir ces trois dimensions du jeûne en islam : spiritualité, éthique et finalités (maqâsid) qui doivent accompagner l’acte d’abstinence.

Mostafa Brahami est un des contributeurs de la littérature musulmane en langue française. Ses ouvrages embrassent divers domaines notamment le droit musulman (Fiqh), la spiritualité, l’éthique, les finalités (maqâsid) ainsi que l’histoire du fiqh et des grands imams, devenus des références. Il apporte, avec soin et technique didactique, tout un ensemble de connaissances sur les 4 piliers de l’Islam (priére, jeûne, zakât et hajj). Il intervient souvent dans l’espace francophone pour apporter son expertise sur ces domaines étudiés.

Un ouvrage qui traite en toute franchise d’un problème auquel les jeunes hommes et jeunes femmes font face : le désir. Il nous décrit comment et pourquoi gérer cet instinct naturel, selon une perspective islamique tenant compte de la nature de l’homme et de la femme et de leurs pulsions.

Tout jeune homme et jeune femme qui sont à l’âge de l’adolescence et vivent ces souffrances… Tout jeune homme vertueux et jeune femme vertueuse qui cherchent à conserver leur chasteté et sont conscients du danger du désir… Tout jeune homme ou jeune femme qui ont laissé libre cours aux désirs de leurs âmes et cherchent l’issue…. Tout jeune homme et jeune femme insouciants qui ne sont pas encore réveillés… Ce sont ici des pensées qu’a écrites la plume d’un de vos frères qui a vecu votre âge et les jours que vous passez, et qui est conscient de la lutte contre le désir et des pièges de Satan auxquels vous êtes confrontés pendant cette période.

Plus que n’importe quel autre système social ou religieux, l’islam a mis particulièrement l’accent sur l’acquisition du Savoir (Al-‘Ilm). Il a rendu obligatoire pour tout Musulman, homme ou femme, l’instruction, et ce en vue d’établir un ordre social entièrement nouveau. En effet, l’islam est venu poser les fondements de la Science au milieu d’une atmosphère d’ignorance. C’est à juste titre que la période préislamique est appelée Al-Jâhiliyyah; et l’ignorance est tout à fait liée à tout ce qui est avant l’islam. Le Qur’ân y fait allusion : ﴾ Est-ce donc le jugement du temps de l’Ignorance (Al-Jâhiliyyah) qu’ils cherchent ? Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allâh en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? ﴿

Il est important de suivre la voie des Anciens vertueux. Mais cela ne signifie pas qu’il faut vivre comme eux. Trop souvent, le suivi des pieux Prédécesseurs nous est présenté comme un cadre théorique et rigide. À cause de cette vision étroite, certains pensent que quelques changements d’apparence suffisent. Or les suivre, c’est d’abord réformer sa foi, ses adorations et son comportement à la lumière d’exemples pratiques et concrets de leur quotidien.

Voilà pourquoi nous avons compilé dans ce livre des anecdotes sur leur sincérité, car c’est l’état spirituel le plus important. Sans sincérité, aucune action n’est acceptée! Nous avons également accompagné chaque anecdote d’une note biographique et explicative.

Après une analyse théorique de chaque anecdote, nous vous proposons des pistes de réflexion, de réforme de soi, de mise en pratique directe, des conseils pour cheminer dans une spiritualité saine inspirée directement de nos modèles, loin de toutes les dérives qu’ont engendrées les différents «coachs» de développement personnel dont la référence n’est issue ni de notre patrimoine spirituel ni de notre héritage culturel.

La ville du Noble Messager [nommée] Tayybah, la ville bonne, est un lieu de la descente de la Révélation divine et de l’ ange Gabriel, le digne de confiance, sur le Noble Messager Mohammed Elle est également le refuge ultime de la foi, le point de rencontre des Muhâjirîn (émigrés de la Mecque) et des Ansâr (auxiliaires de Médine).

Elle est la patrie de ceux qui s’y sont installés et qui ont adopté la foi, Elle est, de plus, la première capitale des musulmans. C’est dans cette ville qu’ont été brandies [pour la première fois] les bannières du Jihad (le combat pour la cause d’Allah). C’est de celle-ci que les combattants de la Vérité se sont lancés en quête de faire sortir l’humanité des ténèbres et de les diriger vers la Lumière, C’est à partir de celle-ci que s’est répandue la foi et que la Terre a rayonné de la Lumière et de Direction divine. Enfin, elle est le territoire d’émigration de l’élut le prophète Mohammed : c’est vers elle qu’il a émigré et c’est en son sein qu’il a vécu la fin de sa vie C’est là où il est mort et où il a été enterré. C’est enfin de là où il sera ressuscité, et sa tombe sera la première des tombes à se séparer de son propriétaire [le Jour de la Résurrection] L’on ne sait avec certitude l’emplacement exact d’aucune tombe de quelque prophète que ce soit, en dehors de l’emplacement de sa tombe J’ai été d’avis d’écrire cet article sur la valeur de cette ville bénie et d’expliquer quel est le comportement approprié à adopter, lorsque l’on y habite ou la visite. Je vais donc y mentionner premièrement un certain nombre de ses vertus, puis un ensemble de bons comportements à y adopter, que ce soit par le résident ou le visiteur. ‘Abd Al-Muhsin ibn Hamad ‘Al-Abbâd Al-Badr

Ibn Al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit: Je me suis rendu une fois auprès de Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyyah. Il pria le fajr, puis s’ assit pour évoquer Allah le Très-Haut jusqu’ à près de la moitié du jour, puis il se tourna vers moi et dit: «C’est cela ma matinée.» Une autre fois, il me dit:«Je ne délaisse jamais l’ évocation, si ce n’ est avec l’intention de reposer mon âme.»

Fait également partie de ses vertus qu’elle efface les péchés et les fait partir, elle amène l’ affinité entre le serviteur et son Seigneur, Béni et Élevé soit-Il, elle est la plantation du Paradis et une lumière pour l’évocateur ici-bas, ainsi que dans la tombe et sur le pont jeté au-dessus de l’Enfer. L’évocation est un arbre dont les fruits sont la connaissance et les situations vers lesquelles s’ orientent les itinérants. Elle équivaut à l’affranchissement d’esclaves et à dépenser des biens, et pousse au bien dans le sentier d’Allah.

Certes, Allah a ordonné à Ses serviteurs de L’invoquer et leur a promis de leur répondre dans de nombreux versets de Son Livre عزوجل
Allah عزوجل  a incité Ses serviteurs à L’invoquer et les a encouragés à cela, bien qu’ Il Se passe d’ eux et de leur invocation.

Le Seigneur de l’univers, exalté et Élevé soit-Il, aime donc ceux qui demandent et leur a promis de répondre à leurs invocations, de concrétiser leurs espoirs et de leur donner ce qu’ ils demandent, si les conditions légiférées sont remplies dans leurs invocations et en l’absence de ce qui fait obstacle à cela. De nombreux textes du Livre d’ Allah ﷺ et de la Sunnah du Messager d’ Allah prouvent que l’ invocation exaucée à des règles auxquelles celui qui invoque doit veiller lorsqu’ il le fait.

De même, il y a des obstacles auxquels il doit prendre garde afin que son invocation ne soit pas rejetée.

L’ éminence Ibn Al-Qayyim رحمه الله  , a écrit un résumé exemplaire qui comprend un grand bien dans lequel il montre رحمه الله  , ce qui est le plus important de ce dont doivent prendre soin ceux qui invoquent, lors de leurs invocations d’ Allahسبحانه  وتعالى  , puis, il conclut sa parole après avoir cité ces règles de l’ invocation en disant: «Certes, peu s’ en faut pour que cette invocation ne soit jamais rejetée.»
Il fait donc partie du bon conseil et du bien de propager sa parole, en la commentant avec ce en qui clarifie les significations, pour mettre en évidence les leçons à en tirer.