Vérité et substitution

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Contrairement à la tendance moderne qui consiste à estimer qu’il n’existe pas une Vérité, mais des vérités, et qui pose le relatif en absolu, l’authenticité nous impose, à nous musulmans et croyants, d’être convaincus que nous vivons dans un univers qui n’est pas une chimère. Il existe, est parfaitement ordonné, et est l’expression d’une volonté créatrice.

Cette perspective, que certains considèrent aujourd’hui comme désuète, a traversé les âges pendant des millénaires. Si les Révélations qui se sont succédé portent l’empreinte des époques où elles se sont produites, et s’expriment dans la langue que les hommes pouvaient alors comprendre, la Vérité qu’elles traduisent est toujours la même. Même doctrine quant à la foi : Dieu est Un. Mêmes fondements moraux quant aux valeurs universelles, définissant un rapport de servitude au Créateur. «Cela, du fait que Dieu, Lui, est le Vrai, alors que ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux.» (Sourate 22, verset 62)

Partant de cette constatation, Hani Ramadan propose au lecteur une réflexion essentielle pour parvenir à distinguer la Vérité des erreurs et des systèmes qui lui sont substitués.

Dès lors que nous prenons en compte la réalité d’une transcendance qui nous dépasse infiniment, nous pouvons être assuré que, quelles que puissent être les apparences, c’est toujours la Vérité, Une et immuable, qui aura le dernier mot. Libre à chacun de faire le bon choix, comme le souligne le fameux verset: «Nulle contrainte en religion! La droiture s’est certes distinguée de l’égarement.» (Sourate 2, verset 256)