Les savants musulmans divergent quant à la définition du péché majeur (kabîra) et à sa distinction du péché véniel (saghîra). Cependant, la majorité d’entre eux disent que toute désobéissance qui appelle une peine (hadd) ou dont l’auteur encourt le châtiment de l’Enfer, la malédiction ou le courroux de Dieu, est un grand péché.
Abû Hâmid al-Ghazâlî dit à ce sujet : « Lorsque l’homme commet, sans éprouver ni crainte ni regret, un délit, en faisant preuve d’insouciance et d’audace, il est coupable d’un grand péché. Quant à la faute qui procède des écarts de langage, des erreurs de l’ego et du relâchement de la vigilance, et à laquelle se mêle un remords empêchant l’homme de jouir de son délit, elle n’est pas considérée comme un péché majeur. »
L’imam al-‘Izz Ibn ‘Abd as-Salâm dit : « Si vous voulez connaître la différence entre les petits et les grands péchés, comparez les dégâts (mafsada) du péché à ceux des péchés majeurs énoncés (dans les Textes) : S’ils sont moindres que les plus minimes des dégâts des grands péchés, il s’agit alors d’un péché véniel. Mais s’ils les équivalent ou les dépassent, c’est à ce moment-là un péché majeur ».
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